Une nouvelle affaire de trafic de jeunes Sénégalais à l’étranger vient d’éclater. Selon les informations du journal Libération, la Direction nationale de la lutte contre le trafic de migrants (DNLT) a mis la main sur deux intermédiaires, au cœur d’un réseau de faux recrutements internationaux, mêlant extorsion de fonds et séquestration de victimes au Ghana.
Un faux voyage pour l’Allemagne qui tourne au piège
Tout a commencé avec Aboubakry Sy, jeune Sénégalais appâté par Libasse Niang et sa sœur Oré Niang, qui lui avaient promis un voyage payant en Allemagne.
Convaincu de la crédibilité du projet, le jeune homme a accepté de se rendre au Ghana, où il devait rencontrer un supposé « contact » chargé de lui remettre ses documents de voyage.
Mais sur place, le rêve a viré au cauchemar. Aboubakry Sy a rapidement compris qu’il était tombé dans un piège bien organisé. Séquestré pendant plusieurs jours, il a finalement réussi à s’échapper et à rentrer à Dakar par voie terrestre.
Selon les enquêteurs, le réseau serait lié à Qnet, une société déjà mise en cause dans plusieurs affaires similaires, malgré ses démentis répétés.
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Deux arrestations et un réseau transnational
Pris de panique après le décès suspect d’un autre jeune, Cheikh Touré, les deux recruteurs, Libasse et Oré Niang, ont tenté de revenir discrètement au Sénégal.
Leur fuite a pris fin à Kidira, à la frontière avec le Mali, où ils ont été interpellés par la DNLT à la suite d’une opposition lancée contre eux.
Lors de leur audition, Libasse Niang a reconnu que plusieurs jeunes Sénégalais se trouvaient encore séquestrés au Ghana, entre les mains d’un certain Dieusongo Samadou, alias Abdoulaye Diobnaba, Burkinabé présenté comme le cerveau du réseau criminel.
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Une arnaque bien huilée
D’après les éléments de l’enquête, le réseau proposait à ses victimes de prétendues opportunités de voyage ou d’emploi en Europe, moyennant d’importantes sommes d’argent.
Une fois sur place, les candidats étaient retenus contre leur gré et contraints de recruter d’autres personnes pour obtenir leur liberté.
Chaque nouvelle recrue rapportait au réseau une commission de 100 euros, assortie de bonus, un système pyramidal classique de fraude et d’exploitation humaine.
La DNLT poursuit ses investigations pour identifier les complices encore actifs au Ghana et dans d’autres pays de la sous-région.
Cette affaire met une nouvelle fois en lumière les dangers des réseaux de migration frauduleuse, qui continuent de piéger de nombreux jeunes africains à la recherche d’un avenir meilleur.
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PIN SÉNÉGAL 7
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