© Damien Glez


  • Damien Glez


    Dessinateur et éditorialiste franco-burkinabè.

Publié le 30 novembre 2024

Modifié le 3 déc. 2024 à 16h16
Lecture : 2 minutes.

Après avoir mené au tapis ses adversaires aux Jeux olympiques (JO) de Paris, Imane Khelif entend mettre K.-O. les commentateurs. Le Comité international olympique (CIO) a dévoilé que la boxeuse algérienne préparait une nouvelle action en justice. La sportive hyperandrogène a été victime de nombreuses attaques au sujet de son genre, notamment sur les réseaux sociaux. Et ce sont des publications médiatiques qui lui donnent l’occasion de laver sa réputation sur le terrain judiciaire.

Imane Khelif : ce qu’il faut savoir sur la polémique autour de la boxeuse algérienne aux JO 2024

Il ne s’agit évidemment pas, pour elle, de mettre tel genre à l’index. Mais la campagne de dénigrement laisse supposer qu’elle serait un homme qui affronterait des femmes, pour le simple appât des médailles. Certes, du point de vue des JO d’août dernier, la légitimité d’Imane Khelif est vierge : le CIO affirme, avec clarté, que « comme pour les précédentes compétitions olympiques de boxe, le sexe et l’âge des athlètes ont été déterminés sur la base des informations figurant sur leur passeport ».


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IBA vs CIO

Mais la viralité de la polémique provient du fait que la boxeuse a été exclue des championnats du monde de boxe disputés en mars­ 2023, après des tests mystérieux demandés par la Fédération internationale de boxe (IBA) qui n’est pas reconnue par le monde olympique. Puisant à la fosse septique du sexisme vaseux, du conservatisme politicien ou de l’opportunisme de délégations adverses, le harcèlement à multiples facettes a pu faire florès sur les réseaux sociaux. Difficile de combattre le magma viral, surtout dans une période où la sportive de haut niveau se devait d’être concentrée sur la compétition.

La boxeuse algérienne Imane Khelif dépose plainte pour cyberharcèlement

La médaille d’or remportée, Imane Khelif peut donc désormais tirer le fil de ce qui s’apparente à une faute déontologique de certains médias. À la fin d’octobre, le site francophone Le Correspondant affirmait dans l’un de ses articles que la boxeuse était porteuse des chromosomes masculins XY. Le média assure avoir appuyé son propos sur un rapport – que la défense de la sportive récuse – qui aurait été documenté par l’hôpital Bicêtre, en France, et par l’hôpital Mohamed-Lamine-Debaghine, en Algérie. Le rapport ne serait pourtant pas authentifié…

Avant l’article, Imane Khelif avait déjà déposé, à la fin d’août, une plainte pour cyberharcèlement aggravé devant la justice française. Elle entame donc une autre procédure, après les fuites présumées de ce prétendu rapport.

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