Le fondateur du Noyau Sportif Football Club Iyane (NSFC-Iyane) a accordé une interview exclusive à As Moon TV. À cette occasion, Ibrahima Iyane Thiam, ancien international sénégalais, est revenu en profondeur sur certains de ses projets, sur le duo au sommet de l’État, sans oublier d’analyser les enjeux liés à l’élection du président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF).

L’homme a très tôt réfléchi à sa reconversion après sa carrière de footballeur, au point d’y penser sérieusement alors qu’il était encore en activité. Une vision qui l’a conduit à s’inscrire à l’université pour suivre une formation en MBA Management du Sport. C’est à partir de là que germe, avec ses amis, l’idée d’acheter un club en Pologne : Korona Kielce.

En 2015, il lance un projet ambitieux : la création du centre Noyau Sportif Football Club Iyane (NSFC-Iyane), dans le but d’offrir aux jeunes Sénégalais une formation de qualité, alliant sport, éducation et valeurs familiales.
« C’est mon père, Mourchid, qui a choisi le nom Noyau, car je ne voulais pas d’un nom banal. Et pour être plus précis, tout part du noyau, comme il me l’a expliqué. Quant à Iyane, c’est la vision. C’est pourquoi on l’a ajouté, même si nous aurions pu opter pour Noyau Sportif Football Club Vision », confie-t-il. Il précise également avoir voulu décentraliser l’accès au sport, d’où l’installation du club à Matam.

Un projet majeur

À l’origine, l’objectif de son académie se limitait à la formation de jeunes.
« Mais on ne savait pas si un footballeur, après sa carrière, pouvait réellement vivre sereinement. C’est pourquoi nous avons voulu créer un pont entre le Sénégal et l’Europe, avec des opportunités diverses : pour ceux qui réussiront dans le football comme pour ceux qui ne le pourront pas. Sur ce chemin, tous ont plus de chances de réussir. C’est dans cette logique que nous avons voulu acheter le club Korona Kielce », explique-t-il.

Il révèle avoir investi un montant important sur ses fonds propres pour concrétiser ce projet.
« Mais une fois le contrat signé, il fallait obtenir une autorisation du ministère des Finances pour transférer l’argent à l’étranger. Ce qui n’a toujours pas été fait, malgré mes nombreuses démarches auprès de ce ministère », regrette-t-il.

Il rappelle qu’il disposait déjà de partenaires en Europe, avec qui il avait monté un consortium. Le seul blocage venait de Dakar.
Fatigué d’attendre, Ibrahima Iyane Thiam finit par vendre ses parts.
« À l’époque, le prix était très abordable pour un club de première division. Et nous avions beaucoup de concurrents. Ils savaient que je faisais partie des meilleurs de ma promotion : j’étais classé deuxième dans mon université. Celui qui m’a remis mon diplôme est une légende pour Zinedine Zidane. À ma connaissance, je suis le premier – et à ce jour le seul – Sénégalais à avoir obtenu ce diplôme », affirme-t-il avec fierté.

Politique

Concernant le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko, Ibrahima Iyane Thiam invite à la confiance et à la patience.
« L’homme propose, Dieu dispose. Ce qu’une personne peut faire, deux le feront mieux. Les Sénégalais sont un peu pressés. Ils doivent faire preuve de patience pour le projet 2050 et accompagner le tandem au pouvoir. Si chacun fait deux mandats, cela fera vingt ans. Ce sera alors le moment d’évaluer si leur programme a été efficace ou non », soutient-il.

Fédération Sénégalaise de Football (FSF)

Sur la question de la Fédération, Ibrahima Iyane Thiam se montre très clair. Selon lui, pour garantir la stabilité, il est plus judicieux de permettre à Me Augustin Senghor de poursuivre son travail, ne serait-ce que pour des raisons de calendrier. Les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) approchent à grands pas.

Il estime que les autres candidats auraient besoin de temps pour s’adapter avant que les choses ne soient bien rodées.
« Augustin Senghor a une certaine longévité à la tête de la Fédération. Il a gagné des titres. Ce n’est pas le bon moment pour organiser une élection, à un mois des éliminatoires. Il est temps que l’Afrique remporte une Coupe du monde. Et si nous voulons que ce soit le Sénégal, il faut qu’on s’entraide et qu’on reste unis », plaide-t-il.

Il appelle enfin les présidents de clubs à voter en toute humilité, à dépasser les intérêts personnels et à penser d’abord à l’institution qu’est la Fédération Sénégalaise de Football (FSF).

Birama Thior – Senegal7

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