Finaliste mondiale au triple saut, l’athlète sénégalaise Saly Sarr raconte son parcours, ses sacrifices et ses ambitions. Elle revient sur les moments difficiles, ses motivations et son rêve d’une médaille olympique.
Comment avez-vous découvert l’athlétisme et qu’est-ce qui vous a poussée à choisir le triple saut ?
J’ai découvert l’athlétisme grâce à mon coach Amademe Gueye, qui m’a initiée et transmis cette passion. C’est lui qui m’a donné envie de m’investir dans ce sport. Bon, le triple saut c’est une discipline qui me plaisait beaucoup. Je la voyais à la télé à travers les compétitions et je me suis dit : pourquoi ne pas essayer ? Et au fur du temps, je me sentais bien dedans et voilà, c’est ça.
Quels ont été les moments les plus difficiles ?
Oui bien sûr, surtout mon coach, parce que ces moments étaient trop difficiles pour moi. On n’avait pas de soutien, les infrastructures n’étaient pas assez, c’était compliqué. On se débrouillait jusqu’à ce qu’on retrouve les conditions, mais vraiment il m’a soutenue.
Y a-t-il eu une personne ou un événement décisif qui vous a donné confiance pour croire en votre talent ?
Oui bien sûr, surtout mon coach.
On dit souvent que derrière chaque performance il y a beaucoup de sacrifices. Quels sont les vôtres (familiaux, scolaires, sociaux) ?
Oui, parce que l’athlétisme demande beaucoup de sacrifices et des moyens. Mais malheureusement on n’a pas d’aide, on se débrouille toute seule à part notre manager Manirou Dembélé qui nous aide. Vous savez bien que vivre en France ce n’est pas facile, cela demande beaucoup de finances etc.
Quelle médaille ou performance vous a le plus marquée et pourquoi ?
J’ai des médailles au niveau des compétitions, mais les médailles qui vont plus me marquer ce sont les Jeux olympiques et les Mondiaux, parce que cela sera une fierté totale et il y aura des portes qui vont s’ouvrir à toi (exemple des sponsors, etc.).
À Tokyo, vous avez atteint un nouveau record personnel. Qu’avez-vous ressenti en entrant dans le top 6 mondial ?
J’étais vraiment émue. Rien que d’être en finale, ça représentait beaucoup de choses pour moi. Et de battre mon record deux fois dans la même compétition et sans moyens, sans aide… Je sentais que je pouvais faire mieux si seulement il y avait les moyens.
Quel a été votre plus grand regret ou déception sportive jusqu’ici ?
Je n’en ai pas vraiment …
Comment gérez-vous la pression des grandes compétitions ?
Je gère la pression des grandes compétitions en me concentrant sur ma préparation et en restant focalisée sur mes objectifs. J’essaie de transformer le stress en énergie positive pour donner le meilleur de moi-même.
Avez-vous un rituel ou une phrase qui vous aide avant chaque saut ?
Je répète dans ma tête « Saly, tu l’as, tu peux le faire, aller jusqu’au bout. »
Quand vous vous préparez pour une finale mondiale, à quoi pensez-vous le plus : la technique, le public, la médaille ?
Je tire l’énergie du public pour me pousser à aller prendre la médaille, mais le point essentiel c’est la technique.
Quels sont vos objectifs à court terme (prochaines compétitions) et à long terme (Jeux olympiques, record d’Afrique, etc.) ?
On se prépare pour les Mondiaux de 2027 et les Jeux olympiques en 2028. Et battre le record d’Afrique est bien possible.
Quel serait votre rêve ultime ?
Être médaillée olympique.
wiwsport.com (NAF)
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