Présentée comme une belle génération, portée par des talents venus d’Europe, la sélection U20 du Sénégal, championne en titre, nourrissait de grands espoirs pour cette CAN 2025 en Égypte. Mais sur les pelouses égyptiennes, le rêve s’est vite transformé en désillusion. Entre manque d’impact, erreurs techniques et absence de leadership, plusieurs joueurs expatriés, censés faire la différence, sont passés à côté de leur tournoi. Retour sur une campagne ratée et sur ces promesses qui, cette fois, n’ont pas tenu.
Le milieu de terrain, pourtant présenté comme l’un des atouts de cette génération, a peiné à répondre aux attentes. Pierre-Antoine Dorival, joueur de la réserve de l’Olympique Lyonnais, a été titularisé lors des deux premières rencontres face à la Centrafrique et au Ghana. Attendu pour poser le tempo et organiser le jeu, il s’est montré trop neutre dans ses interventions, peu inspiré dans la relance et souvent dépassé dans l’impact physique. Absent contre la RDC, match remporté par les Lionceaux (2-0), il a fait son retour face au Nigeria en quart de finale. Un léger mieux dans l’engagement, mais toujours insuffisant pour influencer le jeu. Pour ne rien arranger, il a manqué son tir au but lors de la séance fatidique, scellant une CAN globalement décevante.
À ses côtés, Pape Daouda Diong n’a pas su élever son niveau. Le milieu de terrain de Strasbourg, fort de ses 13 apparitions cette saison en Ligue 1, était censé apporter de la stabilité et de l’expérience. Plutôt actif lors du premier match face à la Centrafrique, il s’est ensuite effondré contre le Ghana, multipliant les pertes de balle et les imprécisions. Relégué sur le banc lors du troisième match, il est entré en jeu sans réellement peser, avant de rester sur la touche contre le Nigeria. Une prestation bien en-deçà de son statut.
Sur les ailes, le constat n’est guère plus reluisant. Mame Mor Faye, très en vue cette saison avec Eroksport en D2 turque (23 matchs, 5 buts, 4 passes décisives), n’a jamais réussi à faire la différence. Deux titularisations sans relief, une entrée timide face au Nigeria, et un bilan vierge de toute contribution décisive. Trop brouillon dans ses choix, peu incisif dans les duels, il est passé à côté de son tournoi.
Clinton Diangy, de son côté, a montré davantage d’envie. L’ailier d’Aris Salonique, apparu à 19 reprises en championnat grec cette saison, s’est distingué par son activité, notamment face à la RDC où il a été particulièrement remuant. Mais là encore, son manque d’efficacité dans le dernier geste a limité son impact. Son engagement a été réel, mais insuffisant pour faire pencher la balance. Et comme Dorival, il a manqué son tir au but lors de la séance contre le Nigeria.
La plus grosse déception reste toutefois celle de Yaye Diémé. À seulement 17 ans, le joyau de Diambars, déjà sous les radars du groupe BlueCo (Chelsea – Strasbourg), était très attendu dans cette CAN. Considéré comme l’un des plus grands espoirs de sa génération, il devait profiter du tournoi comme d’une première vitrine continentale. Entré en jeu face à la Centrafrique, il s’est immédiatement illustré en délivrant un centre décisif sur son premier ballon, permettant au Sénégal d’ouvrir le score (1-1). Promu titulaire contre le Ghana, l’ailier champion d’Afrique U17 n’a cependant pas confirmé, livrant une prestation sans éclat. Par la suite, ses entrées contre la RDC et le Nigeria furent discrètes, timides.
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wiwsport.com
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