L’élection du nouveau président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) a livré son verdict au terme d’un scrutin très suivi. Candidat en lice aux côtés d’Abdoulaye Fall, Mady Touré, Me Augustin Senghor et Oumar Ndiaye, l’un des prétendants a tenu à livrer un message sobre et sans détour, revenant sur sa participation singulière à cette course.
Arrivé dernier avec zéro voix, le candidat a d’abord salué le vainqueur. « Je félicite sincèrement Abdoulaye Fall, porté à la tête de notre fédération, pour sa victoire nette. Il a su convaincre, rassembler, incarner une dynamique. »
Dans une déclaration rendue publique, il reconnaît ne pas avoir été en mesure de voter pour lui-même, en raison de son absence du collège électoral. Une situation qu’il qualifie de symptomatique. « Je ne faisais pas partie de ce collège électoral qui, verrouillé, exclut d’entrée toute voix qui détonne, toute différence qui dérange. »
Malgré ce score, il revendique une démarche assumée et une volonté d’ouverture dans un système jugé fermé. « Ma candidature n’était pas une stratégie, c’était une parole. Une brèche dans un mur trop ancien. »
Dans ce long message post-électoral, il revient aussi sur les moments forts de sa campagne, marquée par des rencontres sur le terrain dans différentes régions du pays. « De Kaolack à Matam, de Louga à Saint-Louis, j’ai rencontré le cœur battant de notre sport : éducateurs infatigables, dirigeants dévoués, bénévoles passionnés. »
Tout en reconnaissant l’existence de jeux d’influence et de stratégies dans cette campagne, il refuse de céder au cynisme. « J’ai aussi croisé la duplicité, les faux sourires, les petites trahisons enveloppées de courtoisie. Le pouvoir attire tout, y compris ce qu’il y a de moins noble. C’est ainsi. Mais cela ne doit jamais nous détourner de l’essentiel. »
À l’issue de ce scrutin, il dit vouloir poursuivre son engagement dans le football en dehors des sphères électives. « Je ne me retire pas. Je me redresse. Plus lucide, plus calme, mais encore plus convaincu que le changement viendra. »
Il conclut en réaffirmant sa vision d’un football plus inclusif, au service des acteurs de terrain. « Le football n’est pas un siège à conquérir. C’est une communauté à servir. »
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wiwsport.com
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