Présent aux côtés d’Augustin Senghor, invité de l’Association nationale de la presse sportive (ANPS) dans le cadre du concept « Les candidats passent l’oral », Me Moustapha Kamara a pris la parole pour expliquer les raisons de son engagement dans la course à la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF), mais aussi son choix de soutenir le président sortant.
« Mon engagement dépasse les élections. Je ne suis pas venu au Sénégal seulement pour les élections », a-t-il lancé d’entrée, rappelant son ancrage dans le développement du sport bien avant ce scrutin. Enseignant à l’université Cheikh Anta Diop depuis 2009 dans le Master Droit et Économie du Sport, il rappelle également qu’il est un acteur de terrain depuis plus de deux décennies à travers ses productions et réflexions sur le sport.
S’il affirme avoir envisagé sa participation aux élections comme un levier pour proposer des idées et impulser un changement, il dit avoir fait un constat plus nuancé après avoir sillonné plusieurs localités. « Au départ, je me disais qu’il fallait un changement radical. Mais en rencontrant des acteurs du football à Tambacounda, Saint-Louis, Kédougou… j’ai aussi échangé avec des connaisseurs du football local et d’autres fédérations internationales. Ces échanges m’ont enrichi. »
Ce parcours d’écoute et d’analyse l’a conduit à une posture plus pragmatique. Me Kamara reconnaît qu’il y a des acquis à préserver dans le football sénégalais, notamment au regard des moyens disponibles comparés à ceux d’autres nations du top 20 mondial, et des résultats obtenus malgré cela. Pour lui, cela témoigne d’un système qui tient, et d’une gouvernance stable à consolider.
« Aujourd’hui, les enjeux sont financiers dans les 4 prochains mois. Est-ce qu’on doit tout changer maintenant ? Même une nouvelle équipe aurait à peine deux semaines pour prendre les choses en main. On risque de perdre des garanties financières pour les quatre années à venir. »
C’est à l’issue de cette réflexion qu’il a décidé de se ranger derrière Augustin Senghor, estimant que seul ce dernier peut, dans le contexte actuel, garantir une continuité bénéfique au football sénégalais. « Pour consolider les acquis, on ne peut que le faire avec Augustin Senghor. »
wiwsport.com
Lire l’article original ici.