Le président de l’Association des lutteurs du Sénégal, Gris Bordeaux, est monté au créneau pour dénoncer la création prochaine d’une Fédération sénégalaise de lutte (FSL), censée remplacer le Comité national de gestion (CNG) en place depuis les années 1990. Il y voit un projet précipité, motivé par des intérêts économiques plus que structurels.
Selon le leader de l’écurie Fass, les promoteurs du projet viseraient surtout les revenus générés par les lutteurs : « On veut nous faire croire que c’est pour mieux organiser la lutte, alors que ce sont les gains des lutteurs qui sont visés », affirme-t-il. Il appelle à replacer les véritables priorités au cœur des discussions.
Pour Gris Bordeaux, les conditions ne sont pas réunies pour une telle réforme. « Les écuries elles-mêmes ne sont pas encore bien organisées. Avant de penser à une fédération, il faut asseoir des fondations solides », insiste-t-il.
Le projet, piloté par la ministre des Sports Khady Diène Gaye, se déroulera en quatre étapes : recensement des écuries (31 juillet au 8 août), validation des textes juridiques (12 au 24 août), structuration territoriale avec des élections (1er au 28 septembre), et enfin mise en place de la direction nationale de la FSL (15 septembre au 8 novembre). Malgré cette démarche planifiée, Gris Bordeaux appelle les jeunes lutteurs à la vigilance.
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